L’Afrique : sa croissance, ses investisseurs, ses besoins en main d’œuvre qualifiée

Comme chaque année depuis deux décennies, le continent africain a encore et toujours rendez-vous avec la croissance en 2015 ! Et qui plus est avec des matières premières en forte baisse ! Cette croissance que le monde entier lui envie, l’Afrique la doit principalement à une diversification de son économie, une forte industrialisation, une productivité en progrès constants et des réformes structurelles. Résultat : des créations d’emploi importantes, le recul de la pauvreté… et des investisseurs qui se pressent au portillon pour récolter les fruits d’une embellie qui ne se dément pas !

60 milliards de dollars d’investissement directs étrangers en 2015

C’est 5 fois plus qu’au début des années 2000 ! Ce constat est d’autant plus réjouissant qu’il profite à la plupart des pays africains (l’investissement étranger représentant pour certains une part non négligeable du PIB). Et ce n’est pas fini… Concrètement, l’Afrique est désormais regardé avec les yeux de Chimène par les grands investisseurs, dont la Chine, au premier rang. Avec son milliard d’habitants, une classe moyenne émergente toujours mieux formée et une économie diversifiée (fini le cliché de l’Afrique uniquement synonyme de matières premières !), l’Afrique rêve de devenir à son tour, après les Etats-Unis, l’Europe et l’Asie, le premier pôle d’attraction du 21ème siècle.

L’Afrique, nouvel Eldorado pour l’emploi qualifié

En devenant la nouvelle usine du monde (ses coûts de production sont en effet largement compétitifs, même face aux ouvriers Chinois), l’Afrique se voit confronter à un défi de taille : trouver sur place les millions de salariés formés et qualifiés capables de faire tourner la machine de production, ainsi que les cadres dirigeants capables de gérer cette masse considérable de main-d’œuvre (pour de nombreux experts, l’Afrique comptera, dans les deux prochaines décennies, autant de salariés productifs que dans le reste du monde !).

Investir d’accord, mais d’abord dans la formation professionnelle !

Face à ce formidable besoin de ressources humaines, un seul mot d’ordre : formation, formation, formation ! Un effort considérable est en train d’être fourni par les institutions (Banque mondiale en tête !) et les pays africains pour offrir aux étudiants locaux le cadre et les moyens d’une indispensable montée en compétences. La priorité est aujourd’hui donnée aux filières scientifiques et technologiques. Objectifs : former des armées de chercheurs et d’ingénieurs susceptibles de gagner très vite leurs galons de nouvelle « classe dirigeante » de l’Afrique. Et donc la bataille de l’emploi !

Pour gagner : réformer et bâtir une des infrastructures dignes d’un grand continent

Faire tomber les barrières commerciales et rendre le marché du travail plus souple sont les deux secrets pour doper vite et durablement le marché de l’emploi africain.

Parallèlement, l’Afrique a besoin de se doter enfin d’infrastructures dignes de ce nom ! Impossible en effet de doper encore et toujours sa croissance sans mener à bien le chantier titanesque des infrastructures routières, autoroutières, portuaires, aériennes, électriques, numériques… 

Les sommes en jeu sont à la mesure du défi à relever : près de 100 milliards de dollars seront investis dans ce but tous les ans pendant les 10 prochaines années ! Soit un total de mille milliards de dollars pour faire transformer l’Afrique en géant économique et en champion du monde de l’emploi toutes catégories ! 

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